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de l’orbite, on a, relativement au cinquième satellite,

ce qui donne

V.

J’ai supposé, dans l’analyse précédente, l’équateur de Saturne et son orbite immobiles ; or l’action du Soleil et du dernier satellite de cette planète fait rétrograder les nœuds de son équateur, et son orbite est en mouvement par l’action de Jupiter et d’Uranus ; mais la lenteur de ces divers mouvements rend cette supposition admissible. En effet, le mouvement annuel et rétrograde de l’équateur de Saturne et celui de son orbite sur l’équateur s’élèvent à peine à deux ou trois secondes, et les limites de la variation de l’inclinaison de l’orbite à l’équateur sont toujours très petites. Reprônons, cela posé, l’équation trouvée dans l’article II,

En l’intégrant, on aura

Soient

et étant de très petits coefficients, à raison de la lenteur des variations de la position de l’orbite sur l’équateur de Saturne ; on aura

étant le nombre dont le logarithme hyperbolique est l’unité ; d’où l’on voit que l’inclinaison et est à très peu près la même que si et étaient constants. Un raisonnement semblable s’applique à l’expres-