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stances respectives au dernier satellite. sera, par le no 15 cité, la partie de relative à l’attraction de Saturne. En considérant cette planète comme un solide de révolution, ce que l’on peut supposer ici sans erreur sensible, et prenant pour unité son demi-axe, on aura, par le no 35 du Livre III de la Mécanique céleste,

étant le rapport de la force centrifuge à la pesanteur à l’équateur de Saturne, étant son ellipticité, et étant le sinus de la déclinaison du satellite relativement à cet équateur. Si l’on nomme l’inclinaison de l’équateur au plan fixe ou à l’orbite primitive du satellite ; si l’on nomme, de plus, l’arc de cette orbite compris entre l’équateur et l’orbite de Saturne, sera le mouvement du satellite, rapporté à son orbite primitive et compté de l’intersection de cette orbite avec l’équateur de la planète. On trouve, par les formules de la Trigonométrie sphérique, que, si l’on néglige le carré de on a

En substituant donc cette valeur de dans et négligeant les termes des ordres et en ne conservant ensuite que les termes multipliés par le sinus ou le cosinus de on aura

Il nous reste à considérer l’action des anneaux de Saturne et de ses six premiers satellites ; or, si l’on considère un satellite intérieur dont la masse soit et dont le rayon de l’orbite soit cette orbite étant située dans le plan de l’équateur de Saturne, on trouvera, par ce qui précède, en supposant très petit par rapport à

En considérant donc les anneaux comme la réunion d’une infinité de