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moyenne de la Lune et sa moyenne distance à la Terre comme des quantités constantes ;

5o Que l’excentricité de l’orbe lunaire et son inclinaison à l’écliptique vraie sont assujetties à des variations séculaires proportionnelles à celle de la parallaxe, et qui, par conséquent, seront toujours insensibles, ce qui est conforme aux observations.

Il nous reste à déterminer la valeur numérique de Je l’ai calculée dans les Mémoires de l’Académie des Sciences pour l’année 1786 [1], en partant des hypothèses les plus vraisemblables sur les masses de Vénus et de Mars, et l’on a vu précédemment avec quelle précision cette valeur satisfait aux observations anciennes. Si l’on nomme le nombre des siècles écoulés depuis le commencement de 1700, j’ai trouvé

la valeur de devant être supposée négative pour les siècles antérieurs à 1700. Les deux premiers termes de cette série suffisent relativement aux plus anciennes observations, et je ne vois jusqu’à présent aucun changement à faire à cette expression de

XI.

Déterminons présentement les altérations produites par la résistance de l’éther. étant les coordonnées de la Terre rapportées au centre du Soleil, et étant celles de la Lune rapportées au centre de la Terre, la vitesse absolue de la Lune autour du Soleil sera

Supposons que la résistance qu’elle éprouve soit proportionnelle au carré de cette vitesse, et qu’ainsi elle soit exprimée par

  1. Œuvres de Laplace, T. XI.