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et des autres termes semblables. La rapidité du mouvement des nœuds de l’orbe lunaire les fait tous disparaître, à fort peu près, de la valeur de et maintient l’inclinaison moyenne de cet orbe à l’écliptique vraie, toujours la même. La petitesse de cette valeur de rend insensible et permet de négliger, dans l’équation différentielle précédente, le terme multiplié par

Déterminons présentement la valeur numérique de ϐ’. Les observations donnent

d’où l’on tire

ϐ’

L’équation séculaire du mouvement des nœuds est donc, à fort peu près, de celle du moyen mouvement de la Lune.

X.

Il résulte de l’analyse précédente :

1o Que le moyen mouvement de la Lune est assujetti à une équation séculaire additive à sa longitude moyenne ;

2o Que le mouvement de son apogée est assujetti à une équation séculaire soustractive de sa longitude moyenne, et égale à et qu’ainsi l’équation séculaire de l’anomalie de la Lune est égale à et additive ;

3o Que le mouvement des nœuds de l’orbite lunaire est assujetti à une équation séculaire additive à leur longitude moyenne, et égale à et qu’ainsi la distance moyenne de la Lune à son nœud ascendant est assujettie à une équation séculaire additive, et égale à

4o Que la parallaxe moyenne de la Lune est soumise à une variation séculaire qui, par l’article VI, est égale à la variation séculaire du produit d par valeur moyenne de cette parallaxe. Dans les cas extrêmes, la variation de ce produit ne surpasse pas une demi seconde : elle est donc insensible, et l’on peut regarder la parallaxe