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vard a pris un milieu entre les déterminations de Bradley, Mayer et Lacaille, pour 1750, et entre celles de Maskelyne, Delambre et Zach, pour 1790 ; ensuite, au moyen du mouvement de ces étoiles dans l’intervalle de ces quarante ans, il les a rapportées, par une formule exacte et fort simple, à l’époque des observations de Flamsteed. Vu la précision des observations modernes et l’accord des divers astronomes que je viens de citer, entre eux, ce moyen parait préférable à celui d’employer le Catalogue de Flamsteed. L’époque moyenne des soixante-quatre observations de cet astronome, discutées par le citoyen Bouvard, répond au 18 avril 1691 ; elles donnent pour la correction de la longitude de la Lune, et pour la correction de l’anomalie moyenne. En les comparant aux observations précédentes de Bradley, on trouve pour la correction du mouvement séculaire de l’anomalie des Tables ; en les comparant aux dernières observations citées de Maskelyne, on a pour cette correction.

Enfin, parmi les quarante-deux observations de Lahire, que Bailly a rapportées dans les Mémoires de l’Académie des Sciences pour 1763, il s’en trouve vingt-deux qui peuvent servir à notre objet, et dont l’époque moyenne répond au 1er octobre 1784. Le citoyen Bouvard les ayant comparées aux Tables, elles lui ont donné pour la correction de l’anomalie moyenne. En les comparant aux observations de Maskelyne des années II et III de l’ère française, on trouve pour la correction du mouvement séculaire de l’anomalie des Tables. Je dois remarquer ici que Bailly avait déjà reconnu, par ces observations, qu’il fallait avancer d’environ le lieu de l’apogée des Tables lunaires à leur époque.

Si l’on prend un milieu entre les résultats donnés par les observations anciennes et modernes, on voit qu’il faut augmenter d’environ le mouvement séculaire de l’anomalie de nos Tables, dont on peut fixer à la correction pour le commencement de l’an III de l’ère française. En augmentant ensuite cette correction d’une demi-seconde par mois pendant les d\mu années suivantes, on aura les corrections correspondantes dans lesquelles l’équation séculaire de l’anomalie se