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la Lune au terme de sa plus grande latitude est de celle du moyen mouvement, et par conséquent elle était de à la première époque des Tables de Ptolémée. En l’ajoutant à on a pour la distance de la Lune au terme de sa plus grande latitude boréale suivant nos Tables, et en ayant égard aux équations séculaires, cette distance est plus petite de , que suivant Ptolémée, ce qui indique que le mouvement séculaire du nœud de nos Tables est trop grand d’environ .

Albatenius trouva, par les éclipses observées de son temps, qu’il fallait diminuer de la distance de la Lune au terme de sa plus grande latitude boréale conclue par les Tables de Ptolémée. années égyptiennes après l’époque de ces Tables, elles donnent pour cette distance, qui, par les observations d’Albatenius, n’était que de À cette dernière époque, cette distance était de suivant nos Tables, et en ayant égard aux équations séculaires de la Lune et de ses nœuds. La différence divisée par nombre des siècles écoulés entre cette époque et 1750, donne pour la correction du mouvement séculaire du nœud de nos Tables, correction plus grande de que celle qui vient d’être déterminée par les Tables de Ptolémée. La moyenne entre ces deux corrections est c’est la quantité dont il me paraît qu’il faut diminuer le mouvement séculaire du nœud de nos Tables lunaires.

Un siècle après Albatenius, Ibjunis, non moins exact observateur, a rapporté dans le manuscrit dont j’ai déjà parlé un grand nombre d’éclipses observées par les Arabes et par lui-même, et que le citoyen Bouvard a comparées à nos Tables. En les réunissant aux vingt-sept éclipses anciennes qu’il avait précédemment calculées, il en a conclu que la correction du mouvement de l’élongation de la Lune au Soleil, donné par nos Tables, est insensible, et que la correction du mouvement séculaire de l’anomalie est de .

Les Tables d’Ibjunis, qui sont à la Bibliothèque nationale, donnent pour l’an 390 de l’hégire, ou, ce qui revient au même, pour le 30 novembre de l’an 1000, que l’on peut considérer comme l’époque de leur