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MÉMOIRE
sur les
ÉQUATIONS SÉCULAIRES DES MOUVEMENTS
DE LA LUNE,
de son apogée et de ses nœuds [1].

Mémoires de l’Académie des Sciences, Ire Série, T. II ; fructidor an VII [2].
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J’ai annoncé à la première classe de l’Institut national, et j’ai publié depuis dans la Connaissance des Temps pour l’an VIII de l’ére française les résultats auxquels je suis parvenu sur les équations séculaires des mouvements de la Lurte, par rapport aux étoiles, à ses nœuds et à son apogée, réservant pour nos Mémoires l’analyse qui m’a conduit à ces résultats. Je présente ici cette analyse ; mais je vais la faire précéder de quelques réflexions sur la théorie lunaire.

Les géomètres ont imaginé diverses méthodes pour déterminer le mouvement de la Lune par la loi de la pesanteur universelle, et l’on sait que leurs calculs, combinés avec les observations, ont produit des Tables qui laissent très peu de chose à désirer du côté de la précision. Celles de Mayer, corrigées depuis par Mason, et comparées à observations de Bradley, s’en écartent rarement d’une demi minute ; ce qui prouve que les inégalités périodiques de ces Tables sont bien déterminées, et qu’il n’en est aucune un peu sensible que l’on ait omise. Mais on voit avec peine que, si la théorie de la pesanteur a fait connaître la loi de ces inégalités, elle n’a pas suffi seule à

  1. Lu le 21 nivôse an VI.
  2. Mémoires de l’Institut national des Sciences et Arts, T. II.