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corrigera à très peu près ce retard, en ajoutant ou en retranchant de l’heure de la marée, déterminée par la formule précédente, pour chaque pied dont la marée totale calculée par la même formule sera plus grande ou plus petite que pieds.

XL.

Pour compléter la théorie des marées, il nous reste à donner des Tables, au moyen desquelles on puisse facilement déterminer l’heure des marées.

Dans nos ports de France, et généralement dans tous ceux dans lesquels la différence des deux marées d’un même jour dans les solstices est peu considérable relativement à la hauteur entière des marées, on peut concevoir que les phénomènes sont les mêmes qu’à l’extrémité d’un canal, à l’embouchure duquel les marées lunaires et solaires auraient lieu au moment du passage des astres au méridien, et emploieraient un intervalle de temps à parvenir à son extrémité supposée plus orientale d’un nombre d’heures que son embouchure. Nous venons de voir que, à Brest, est de et il paraît que cette valeur est à peu près la même dans nos ports. Quant à la valeur de qui, pour Brest, est de elle est fort variable dans les différents ports. Lorsque est connu, les observations des heures des marées, dans les syzygies et dans les quadratures, donneront, par l’article XXXVIII, la valeur de ou le temps dont la marée solaire suit le passage du Soleil au méridien ; en nommant ensuite le reste de la division de par on aura

Maintenant, si l’on connaît l’heure des marées à l’embouchure du canal, en l’augmentant de on aura ces phénomènes dans le port ; il ne s’agit donc que de former une Table qui donne l’heure des marées dans un lieu où les marées partielles arrivent au moment du passage des astres au méridien. Si l’on nomme le demi-diamètre du Soleil, son demi-diamètre moyen, et les mêmes quantités pour