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Si l’on prend un milieu entre les retards des marées du matin et du soir, tant vers les équinoxes que vers les solstices, dans les observations précédentes, on trouve pour le retard moyen des marées du jour même de la syzygic au troisième jour qui le suit.

Suivant les formules précédentes, ce retard doit être plus grand vers les solstices que vers les équinoxes de la quantité

est le moyen mouvement synodique de la Lune dans l’intervalle des marées que l’on considère, c’est-à-dire dans l’intervalle de sa valeur est d’environ En égalant donc la formule précédente à la différence observée des retards, différence qui, par ce qui précède, est égale à on aura, à fort peu près,

ce qui peut être admis ; en sorte qu’à cet égard la théorie est d’accord avec les observations.

XXX.

L’accroissement du retard journalier des marées périgées vers les syzygies et la diminution du retard journalier des marées apogées vers les syzygies sont indiqués, d’une manière très sensible, par les observations. Dans neuf marées syzygies du matin, dans lesquelles le demi-diamètre de la Lune surpassait j’ai trouvé pour la somme des retards des marées du jour même de la syzygie au troisième jour qui la suit, tandis que la somme de ces retards dans les marées syzygies voisines ou correspondantes, dans lesquelles le demi diamètre de la Lune était au-dessous de n’a été que de

La somme des retards des marées du soir dans les mêmes syzygies périgées a été de dans les mêmes syzygies apogées, cette somme n’a été que de

Le phénomène que nous considérons ici est si sensible, que, dans chacune des observations précédentes, le plus petit retard observé des