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DES PLANÈTES ET DES SATELLITES.

ce qui donne, en négligeant le carré de et vis-à-vis de l’unité,

la question se réduit ainsi à déterminer

Pour y parvenir, nous observerons que, si l’on n’a égard qu’aux quantités de l’ordre des masses perturbatrices, la différentielle ne renferme aucun terme constant (voir, sur cela, les Mémoires de Berlin pour l’année 1776, page 210). Il faut conséquemment, pour y trouver des termes semblables, avoir égard aux produits de ces masses. Si l’on nomme les angles formés par l’axe des et par les projections des rayons vecteurs sur le plan de l’orbite de Jupiter ; si l’on nomme, de plus, les longitudes moyennes des trois satellites, rapportées au même plan et comptées de l’axe des l’angle

sera à très peu près constant, suivant les observations, en vertu du rapport qu’elles indiquent entre les moyens mouvements des trois premiers satellites, comme on l’a vu dans l’article I. Soit cet angle ; on doit donc chercher les termes constants de parmi ceux qui sont multipliés par les sinus de et de ses multiples ; et il est clair que, l’angle étant composé des mouvements des trois satellites, il ne peut se rencontrer que parmi les termes de affectés du produit

Nous négligerons les excentricités et les inclinaisons des orbites ; nous aurons ainsi

et, par conséquent,