petites ; et M. de la Grange a fait voir, dans les Mémoires de Berlin pour l’année 1782, que cela est également vrai pour les orbites des planètes de notre système, en partant des suppositions les plus vraisemblables sur leurs masses. Cependant l’incertitude où l’on est encore à l’égard de plusieurs de ces masses peut laisser quelques doutes sur ce résultat, et il est nécessaire de s’assurer par une méthode indépendante de toute hypothèse, que, en vertu de l’action mutuelle des planètes, les excentricités et les inclinaisons de leurs orbites sont toujours peu considérables. Je me propose encore de remplir cet objet dans ce Mémoire, en établissant d’une manière générale que les inégalités séculaires des excentricités et des inclinaisons des orbites des planètes ne renferment ni arcs de cercle, ni exponentielles ; d’où il suit que, en vertu de l’action de ces corps, leurs orbites s’aplatissent plus ou moins, mais en ne s’écartant que très peu de la forme circulaire et en conservant toujours les mêmes grands axes. Les positions respectives de leurs plans et de leurs aphélies varient sans cesse ; elles s’inclinent plus ou moins les unes aux autres, mais elles sont toujours renfermées dans une zone d’un petit nombre de degrés.
qui s’attirent mutuellement.
Considérons le mouvement d’un système de corps autour d’un corps dont nous prendrons la masse pour unité de masse. Soient les trois coordonnées rectangles de et sa distance à ou son rayon vecteur, l’origine des coordonnées étant au centre de
Marquons d’un trait, de deux traits, … les mêmes lettres relatives et nommons la fonction