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MÉMOIRE
SUR LES
INÉGALITÉS SÉCULAIRES DES PLANÈTES
ET
DES SATELLITES.




Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Paris, année 1784 ; 1787.
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I.


Les planètes sont assujetties, en vertu de leur action mutuelle, à des inégalités qui troublent l’ellipticité de leurs orbites. Les unes sont périodiques et dépendent de la position de ces corps, soit entre eux, soit à l’égard de leurs aphélies ; elles sont peu considérables relativement à l’équation du centre, et se rétablissent d’elles-mêmes après un petit nombre d’années ; les autres altèrent les éléments des orbites par des nuances presque insensibles à chaque révolution des planètes ; mais ces altérations, en s’accumulant sans cesse, finissent par changer entièrement la nature et la position des orbites ; comme la suite des siècles les rend très remarquables, on les a nommées inégalités séculaires.

On peut considérer les inégalités périodiques comme autant d’oscillations très petites que fait chaque planète autour d’un point en mouvement sur l’ellipse qu’elle décrirait par l’action seule du Soleil ; et si l’on imagine que les éléments de cette ellipse subissent en même temps des variations très lentes et dont les périodes embrassent un grand nombre de siècles, on aura une juste idée des inégalités séculaires.

Œuvres de L. — XI.                                                  7