Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 10.djvu/342

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Viteaux la possibilité des naissances des filles est supérieure à celle des naissances des garçons ; cette plus grande possibilité n’est donc indiquée qu’avec une probabilité de deux contre un, ce qui est beaucoup trop faible pour balancer l’analogie qui nous porte à penser qu’à Viteaux, comme dans toutes les villes où l’on a observé un nombre considérable de naissances, la possibilité des naissances des garçons est plus grande que celle des filles.

XL.

On a vu, dans le numéro précédent, que le rapport des naissances des garçons à celles des filles est environ à Londres, tandis qu’il n’est à Paris que cette différence semble indiquer, dans la première ville, une possibilité dans les naissances des garçons plus grande que dans la seconde ville. Déterminons avec quelle vraisemblance les observations indiquent ce résultat.

Ce problème est un cas particulier de celui que nous avons résolu dans le no XXXVIII ; ainsi nous ferons usage des formules que nous y avons données ; pour cela, il faut connaître les quantités que nous avons nommées et Soient le nombre des naissances des garçons observé à Paris, celui des naissances des filles, et la possibilité des naissances des garçons dans cette ville ; si l’on fait

la probabilité du résultat observé à Paris sera

c’est la quantité

Si l’on nomme pareillement le nombre des naissances des garçons observé à Londres, celui des naissances des filles, et la possibilité des naissances des garçons dans cette ville ; si l’on fait ensuite