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d’où l’on tire

on aura ainsi à peu près

On pourra facilement juger, par cette valeur de de la probabilité avec laquelle les observations indiquent une différence entre les possibilités des événements simples ; car, cette probabilité étant, par ce qui précède, égale à l’intégrale étant prise depuis jusqu’à une Table des valeurs de cette intégrale, depuis jusqu’à donnera sur-le-champ la probabilité cherchée avec une précision suffisante.

Les événements simples, en se développant, font croître les valeurs de et de et par conséquent aussi celle de ce qui montre clairement la loi qui existe entre leur développement et la probabilité des résultats qu’ils paraissent indiquer. La valeur de fait voir encore que plus les différences entre et sont petites, plus il faut d’événements simples observés pour constater que ces différences ne sont pas l’effet du hasard, ce qui d’ailleurs est évident a priori, et il en résulte que, pour une différence deux fois moindre, il faut environ quatre fois plus d’observations.

XXXIX.

Appliquons les formules des numéros précédents aux naissances ; pour cela supposons que, sur naissances observées, il y ait eu garçons et filles, étant plus grand que et cherchons la probabilité que la possibilité des naissances des garçons ne surpasse pas une quantité quelconque Il faut, dans ce cas, faire usage des for-