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MÉMOIRE
sur
L’ÉLECTRICITÉ QU’ABSORBENT LES CORPS
QUI SE RÉDUISENT EN VAPEURS [1].

Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Paris, année 1779 ; 1782.
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Lorsque nous avons annoncé à l’Académie, à sa séance du 6 mars dernier, que les corps, en passant de l’état de solides ou de liquides à celui de vapeurs, et réciproquement en revenant de l’état de vapeurs à l’état liquide ou solide, donnaient des signes non équivoques d’électricité négative ou positive, nous nous proposions d’attendre, pour l’entretenir particulièrement de cet objet, que notre travail fût entièrement complet ; cependant, comme nous avons déjà obtenu des résultats que nous croyons dignes de son attention, que nous sommes informés d’ailleurs que nos expériences ont acquis quelque publicité et que d’autres physiciens s’occupent du même objet, nous avons cru devoir ne pas attendre plus longtemps.

Nous nous sommes servis pour nos expériences de deux sortes d’appareils ; dans tous les deux, les corps d’où s’élevaient les vapeurs, ou qui se convertissaient en vapeurs, étaient isolés au moyen de supports de verre enduits de cire d’Espagne. Lorsque nous avions lieu de croire que le dégagement ou l’absorption de matière électrique seraient peu considérables et instantanés, nous faisions communiquer les corps directement avec l’électromètre, par le moyen d’une chaîne ou d’un fil

  1. Par MM. Lavoisier et de la Place.