Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 10.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tube de verre, en a fait baisser le mercure jusqu’au niveau du mercure extérieur. Nous avons ensuite retiré le vase que nous avons fait sécher et que nous avons pesé fort exactement ; la diminution de son poids nous a fait connaître la quantité de charbon consommée. Le degré de température extérieure a très peu varié dans l’intervalle de l’expérience, et la hauteur du baromètre était de pouces environ.

Pour déterminer les volumes d’air contenus dans les espaces nous les avons remplis d’eau commune dont les poids respectifs nous ont donné en pouces cubes les volumes de ces espaces ; mais, comme l’air qui y était renfermé était inégalement pressé à raison des différentes hauteurs du mercure dans la cloche, nous avons réduit, au moyen de ces hauteurs observées, le volume de l’air à celui qu’il aurait occupé s’il avait été comprimé par une colonne de mercure de pouces ; enfin nous avons réduit tous les résultats de nos expériences à ceux qui auraient eu lieu si la température extérieure avait été de en partant de cette donnée, que vers la température de l’air se dilate de à chaque degré d’accroissement dans sa température ; ainsi les airs dont nous donnerons dans la suite les volumes doivent être supposés à la température de et comprimés par une colonne de pouces de mercure.

Dans l’expérience précédente, il y avait dans la cloche d’air déphlogistiqué ; son volume, par la seule combustion du charbon, s’est réduit à et, après l’absorption de l’air fixe par l’alcali caustique, le volume de l’air restant n’était plus que de Le poids du charbon consommé, indépendamment de sa cendre, a été de ceux de l’amadou et du phosphore réunis pouvaient être de grain. D’ailleurs nous avons trouvé, par plusieurs expériences, que le poids de la cendre formée par la braise est d’environ grains par once ; on peut donc supposer, à très peu près, que dans cette expérience il y a eu grains de charbon consommé, en y comprenant sa cendre.

L’air déphlogistiqué dont nous avons fait usage contenait environ de son volume d’air fixe qui n’avait point été absorbé par l’eau au-