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pérature ; soient et leurs poids exprimés en parties de la livre prise pour unité ; et les rapports des quantités de chaleur renfermées dans une livre de chacune de ces substances à zéro à celle que contient une livre d’eau à la même température ; supposons ensuite que, en les combinant ensemble à zéro, leur mélange s’échauffe et fonde, en se refroidissant jusqu’à zéro, le nombre de livres de glace ; supposons encore que la chaleur libre qui se produit dans l’opération même de la combinaison puisse fondre le nombre de livres de glace, devant être supposé négatif s’il y a perte de chaleur libre ; enfin, nommons le rapport de la chaleur contenue dans une livre du mélange à zéro à celle que renferme une livre d’eau à la même température.

La quantité de glace que peut fondre toute la chaleur contenue dans une livre de la première substance est visiblement égale à ainsi, pour le nombre de livres, cette quantité sera pareillement sera la quantité de glace que peut fondre la chaleur contenue dans le nombre de livres de la seconde substance ; en ajoutant la somme de ces deux quantités à on aura pour l’expression de la quantité entière de glace que peut fondre la chaleur libre existante après la combinaison. Mais la quantité de glace fondue par le refroidissement du mélange est et celle que peut fondre la chaleur qui reste encore dans le mélange est ainsi est une seconde expression de la quantité de glace que peut fondre toute la chaleur libre existante après la combinaison. En égalant cette expression à la précédente, on aura

d’où l’on tire

Voilà donc une expression fort simple du nombre des degrés aux-