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fondue ; il faut en ôter la glace que la chaleur du vase a dû fondre ; or la chaleur spécifique du verre étant une livre de verre, en se refroidissant de doit fondre de glace ; d’où il est facile de conclure que le matras de verre dont nous avons fait usage a dû fondre, en se refroidissant de de glace ; ainsi la quantité fondue par l’acide a été de En divisant cette quantité par le produit de la masse de l’acide et du nombre de degrés dont sa température a été élevée au-dessus de zéro, et multipliant le quotient par 60, on trouve qu’une livre d’acide nitreux, en se refroidissant de peut fondre de glace ; d’où il suit que la chaleur spécifique de cet acide est C’est ainsi que nous avons formé la Table précédente : elle suppose que la glace, en se résolvant en eau, absorbe de chaleur ; voici les expériences d’après lesquelles nous nous sommes arrêté à ce résultat.

Dans un vase de tôle, qui, avec son couvercle fait de la même matière, pesait nous avons mis d’eau, et, après avoir échauffé le tout à , nous l’avons placé dans une de nos machines ; seize heures après, toute la masse étant refroidie jusqu’à zéro, la machine bien égouttée a fourni de glace fondue ; le vase en a dû fondre la quantité de glace fondue par l’eau a donc été de maintenant, si répondent à répondront à c’est le nombre des degrés que doit avoir l’eau, d’après cette expérience, pour fondre un poids égal de glace.

Nous avons ensuite déterminé ce nombre d’une autre manière : en versant, dans une de nos machines, livres onces d’eau à nous en avons tiré livres onces d’eau au degré de la congélation ; dans cette expérience, livres onces d’eau à ont fondu livres onces de glace ; d’où il suit que, pour en fondre livres onces, l’eau devrait être à une pareille expérience nous a donné pour ce même nombre ; c’est en prenant un milieu entre ces résultats et quelques autres semblables que nous avons fixé à le nombre des degrés de chaleur que la glace absorbe en se résolvant en eau : d’où il