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par le corps, car il est visible que ce corps est dans la même position qu’au centre de la sphère dont nous venons de parler, puisque toute sa chaleur est arrêtée par la glace intérieure, et que cette glace est garantie de l’impression de toute autre chaleur par la glace renfermée dans le couvercle et dans la capacité extérieure.

Les expériences de ce genre durent quinze, dix+uit ou vingt heures ; quelquefois, pour les accélérer, nous plaçons de la glace bien égouttée dans la capacité intérieure, et nous en couvrons les corps que nous voulons refroidir.

La fig. 4 de la Pl 1 représente un seau de tôle destiné à recevoir les corps sur lesquels on veut opérer ; il est garni d’un couvercle percé dans son milieu et fermé avec un bouchon de liège traversé par le tube d’un petit thermomètre.

La fig. 5 de la Pl 1 représente un matras de verre, dont le bouchon est traversé par le tube du petit thermomètre il faut se servir de semblables matras toutes les fois que l’on opère sur les acides, et en général sur les substances qui peuvent avoir quelque action sur ces métaux.

(fig. 6, Pl 1) est un petit cylindre creux que l’on place au fond de la capacité intérieure pour soutenir les matras.

Il est essentiel que, dans cette machine, il n’y ait aucune communication entre la capacité moyenne et la capacité extérieure, ce que l’on éprouvera facilement en remplissant d’eau la capacité extérieure. S’il existait une communication entre ces capacités, la glace fondue par l’atmosphère, dont la chaleur agit sur l’enveloppe de la capacité extérieure, pourrait passer dans la capacité moyenne, et alors l’eau qui s’écoule de cette dernière capacité ne serait plus la mesure de la chaleur perdue par le corps mis en expérience.

Lorsque la température de l’atmosphère est au-dessus de zéro, sa chaleur ne peut parvenir que très difficilement jusque dans la capacité moyenne, puisqu’elle est arrêtée par la glace du couvercle et de la capacité extérieure ; mais, si la température extérieure était au-dessous de zéro, l’atmosphère pourrait refroidir la glace intérieure ; il est donc