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mélange au-dessous de leur température primitive on élèvera la température de ce mélange à un nombre quelconque de degrés, et l’on observera la quantité de glace fondue par son refroidissement jusqu’à zéro ; soit cette quantité. Cela posé, puisqu’a une quantité de glace fondue répond une température du mélange, il est clair qu’à la quantité de glace fondue doit répondre une température égale à cette température est donc celle qui résulte du mélange des substances élevées à la température en la retranchant conséquemment de on aura pour le nombre des degrés de froid produits par le mélange.

On sait que les corps, en passant de l’état solide à l’état fluide, absorbent de la chaleur, et que, en repassant de l’état fluide à l’état solide, ils la restituent à l’atmosphère et aux corps environnants : pour la déterminer, représentons par le degré du thermomètre auquel un corps commence à se fondre ; en l’échauffant au degré et en le plaçant ensuite dans l’intérieur de la sphère, il fera fondre, en se refroidissant jusqu’à zéro, une quantité de glace que nous désignerons par en l’échauffant jusqu’au degré il fera fondre, en se refroidissant, une quantité de glace que nous désignerons par enfin, en l’échauffant au degré il fera fondre, par son refroidissement, une quantité de glace que nous désignerons par Cela posé, on aura pour la quantité de glace que peut fondre le corps dans l’état fluide, en se refroidissant de degrés ; d’où il suit que, en se refroidissant de degrés, il fera fondre une quantité de glace égale à On trouvera pareillement que le corps, en se refroidissant de degrés dans l’état solide, fera fondre la quantité de glace en nommant donc la quantité de glace que peut fondre la chaleur dégagée par le corps dans son passage de l’état fluide à l’état solide, on aura, pour la quantité totale de glace que doit fondre le corps échauffé à degrés,