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racines imaginaires, quelques-uns des sinus et des cosinus des expressions de se changeraient en exponentielles ; ainsi l’expression de contiendrait un nombre fini de termes de la forme étant le nombre dont le logarithme hyperbolique est l’unité, et étant une quantité réelle, puisque ou est une quantité réelle. Soient les termes correspondants de étant encore des quantités réelles : l’expression de renfermera le terme l’expression de renfermera le terme et ainsi de suite ; le premier membre de l’équation (u) renfermera donc le terme

Si l’on suppose que soit la plus grande des exponentielles que contiennent c’est-à-dire celle dans laquelle est le plus considérable, sera la plus grande des exponentielles que renfermera le premier membre de l’équation précédente ; le terme précédent ne pourra donc être détruit par aucun autre terme de ce premier membre ; ainsi, pour que ce membre se réduise à une constante, il faut que le coefficient de soit nul, ce qui donne

Lorsque ont le même signe, ou, ce qui revient au même, lorsque les corps circulent dans le même sens, cette équation est impossible, à moins que l’on ne suppose d’où il suit que les quantités ne renferment point d’exponentielles, et qu’ainsi l’équation en ne contient point de racines imaginaires.

Si cette équation avait des racines égales, les expressions de renfermeraient, comme l’on sait, des arcs de cercle, et l’on aurait dans l’expression de un nombre fini de termes de la forme Soient les termes correspondants de étant des quantités réelles ; le premier membre de l’équation (u)