Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 1.djvu/363

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

longitudes de leurs périhélies, au moyen des équations

on aura ainsi

Cette quantité est constamment plus petite que lorsque les racines sont toutes réelles et inégales, en prenant positivement les quantités On aura pareillement

d’où il est facile de conclure

Lorsque la somme des coefficients des cosinus de ce dénominateur, pris tous positivement, est moindre que ne peut jamais devenir infini ; l’angle ne peut donc jamais alors atteindre le quart de la circonférence, en sorte que le vrai moyen mouvement du périhélie est, dans ce cas, égal à

57. Il suit de ce qui précède que les excentricités des orbites et les positions de leurs grands axes sont assujetties à des variations considérables, qui changent à la longue la nature de ces orbites, et dont les périodes, dépendantes des racines embrassent, relativement aux planètes, un grand nombre de siècles. On peut ainsi considérer les excentricités comme des ellipticités variables, et les mouvements des périhélies comme n’étant pas uniformes. Ces variations sont très-sensibles dans les satellites de Jupiter, et nous verrons dans la suite