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impair ; en supposant donc on aura

et, en intégrant,

étant une arbitraire. Cette expression de est fort convergente lorsque les orbites sont peu excentriques, telles que les orbites des planètes et des satellites ; et l’on peut, par le retour des suites, en conclure la valeur de en  : nous nous occuperons de cet objet dans les numéros suivants.

Lorsque la planète revient au même point de son orbite, est augmenté de la circonférence, que nous représenterons toujours par  ; en nommant donc le temps d’une révolution, on aura

Cette expression de peut être immédiatement déduite de l’expression différentielle de sans recourir aux séries. Reprenons, en effet, l’équation ou Elle donne est le double de la surface de l’ellipse, et par conséquent il est égal à de plus, est égal à on aura ainsi la même expression de que ci-dessus.

Si l’on néglige les masses des planètes relativement à celle du Soleil, on a la valeur de est alors la même pour toutes les planètes ; est donc proportionnel alors à et par conséquent les carrés des temps des révolutions sont comme les cubes des grands axes des orbites. On voit que la même loi a lieu dans le mouvement des satellites autour de leur planète, en négligeant leurs masses relativement à celle de la planète.