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12. Supposons maintenant que le sphéroïde soit une couche sphérique dont le centre soit à l’origine des coordonnées ; il est clair que ne dépendra que de et qu’il ne renfermera ni ni  ; l’équation (C) donnera donc

d’où l’on tire, en intégrant,

et étant deux constantes arbitraires. On a donc

exprime, par ce qui précède, l’action de la couche sphérique sur le point décomposée suivant le rayon et dirigée vers le centre de la couche ; or il est clair que l’action totale de la couche doit être dirigée suivant ce rayon ; exprime donc l’action totale de la couche sphérique sur le point

Supposons d’abord ce point placé au dedans de la couche. S’il était au centre même, l’action de la couche serait nulle ; on a donc ou lorsque ce qui donne et par conséquent quel que soit d’où il suit qu’un point placé dans l’intérieur de la couche n’en éprouve aucune action, ou, ce qui revient au même, il est également attiré de toutes parts.

Si le point est situé au dehors de la couche sphérique, il est visible qu’en le supposant infiniment éloigné de son centre, l’action de la couche sur ce point sera la même que si toute la masse de la couche était réunie à ce centre ; en nommant donc la masse de cette couche, ou deviendra, dans ce cas, égal à ce qui donne