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res qui achèveraient le récolement des inventaires des livres, manuscrits, estampes, cartes ; d’envoyer des copies de ces inventaires au département et au Comité d’instruction publique ; de proposer, parmi les édifices nationaux situés dans leur arrondissement, un emplacement convenable pour y établir une bibliothèque. Les bibliothèques des communes, qui étaient ouvertes au public, devaient fournir l’inventaire de leurs collections. Le Comité de l’instruction publique avait pour mission de prononcer définitivement sur les échanges et sur les ventes.

Le décret de pluviôse ne reçut pas une application immédiate et générale. On s’acharna à faire disparaître ou à mutiler les titres généalogiques et les documents entachés de féodalité. Sur la proposition de l’abbé Grégoire, la Convention décida de rendre les agents nationaux et les administrateurs de district responsables des destructions commises. Un décret de brumaire an iv (1795), réorganisant l’instruction publique, créa les écoles centrales et adjoignit à chacune d’elles une bibliothèque, un jardin et un cabinet d’histoire naturelle, un cabinet de chimie et de physique expérimentales. Ces écoles héritèrent des collections locales et furent admises ensuite à puiser dans les dépôts de Paris. Aux écoles centrales succédèrent les Lycées. Les bibliothèques cessèrent alors de faire partie de ces établissements et furent mises à la disposition et sous la surveillance des municipalités (1803-1804).

L’organisation des bibliothèques fut très laborieuse. En dépouillant les nombreux documents manuscrits conservés