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humain », Nous ne savons pas quel fut le résultat de cette recherche, du moins dans notre région. Quant aux manuscrits, Castilhon en décrivit plus de cinq cents. On avait vendu publiquement au Parc d’artillerie plus de cinquante quintaux de cartons, formant les couvertures des manuscrits sur vélin. Transportés au Parc, ils avaient servi à faire des gargousses, « genre de vandalisme, écrit Castilhon, que la postérité aura de la peine à croire. »

La plus grande partie des ouvrages revisés étaient transportés dans la bibliothèque de l’École centrale et dans celle du Clergé. L’une et l’autre étaient ouvertes au public. Mais les fonds manquaient pour les transports aussi bien que pour l’entretien journalier (an vi.) La bibliothèque du Collège se trouvait dans le plus grand désordre par suite des accroissements et additions provenant des maisons religieuses. Depuis huit ans, les livres n’avaient pas été battus ; ils étaient rongés par la poussière. Et cependant, les lecteurs étaient nombreux et augmentaient chaque jour. L’attention de la Commission bibliographique se porta sur la nécessité d’un bon catalogue. Il devait être dressé sur cartes, classées ensuite par ordre de matières ; puis ce catalogue devait être transcrit sur des registres et présenter un ordre alphabétique. L’abbé Barrau donna tous ses soins au perfectionnement du Catalogue de la bibliothèque du Clergé. Celui du Collège était depuis longtemps confié à Castilhon, qui reconnaissait la nécessité d’une refonte générale, imposée par les nouveaux accroissements. Castilhon proclamait hautement les grands sacrifices faits pour rendre publique la Bibliothè-