Page:Lapicque - Notice sur les titres et les travaux scientifiques, 1908.djvu/95

Cette page n’a pas encore été corrigée

granulaire qui paraissait être la rubigine. J’ai repris des expériences de ce genre en précisant davantage et les conditions et les résultats, et je suis arrivé à de nouveaux faits intéressants.

Études expérimentales sur l'emmagasinement du fer provenant de la destruction des globules rouges

  • 1897. Production expérimentale de la rubigine (avec E. Auscher). Société médicale des Hôpitaux, 12 février. Expérience montrant que le foie détruit l’hémoglobine dissoute et qu’il en garde le fer. Société de Biologie, 8 mai. Académie des Sciences, 10 mai. Observations et expériences sur les mutations du fer chez les Vertébrés, chap. 9 et 10.
  • 1898. Localisation de la rubigine produite par injection du sang dans le péritoine (avec E. Auscher). Société de Biologie, 12 février. Thèse de L. Meunier. Contribution expérimentale à l’étude pathogénique de la cirrhose pigmentaire. Faculté de Médecine de Paris.
  • 1899. Méthode calorimétrique pour apprécier la résistance globulaire (avec A. Vast). Société de Biologie, 13 mai. Action de la toluyiène-diamine sur les globules rouges (avec Vast). Société de Biologie, 13 mai. Académie des Sciences, 15 mai. Thèse de A. Vast : Action de la toluyiène-diamine sur les globules rouges : contribution à l’élude de l’hématolyse. Faculté de Médecine de Paris.
  • 1900. Sur la courbe hématolytique. Société de Biologie, 28 juillet. Thèse de Lesage. Recherches expérimentales sur la résorption du sang par le péritoine. Faculté des Sciences de Paris.
  • 1902. Sur le rôle de la rate dans la fonction hématolytique. Société de Biologie, 19 juillet. Académie des Sciences, 21 juillet.

J’ai commencé par injecter à des chiens dans le tissu cellulaire de l’aisselle 50 à 60 centimètres cubes de sang, puisés immédiatement auparavant dans une artère du même animal au moyen d’une seringue stérilisée ; au bout de deux ou trois semaines, je sacrifiais l’animal et je recherchais la rubigine au lieu de l’injection. J’ai toujours trouvé un tissu cellulaire parfaitement normal ; mais en remontant au ganglion lymphatique correspondant, on pouvait observer que celui-ci était comme marbré de jaune. Au microscope, on reconnaissait que ces traînées ocreuses étaient produites par l’accumulation de grains de rubigine parfaitement caractérisés ; un petit fragment de ganglion traité par la soude étendue, à 100 degrés, laissait un petit dépôt de rubigine sur lequel on pouvait obtenir les réactions caractéristiques, coloration lente par le sulfhydrate, insolubilité dans l’acide chlorhydrique étendu et froid, etc. Dans un cas, le ganglion du côté injecté pesant 0 gramme 62, contenait 0 milligramme 15 de fer ; le ganglion du côté opposé pesant 0 gramme 90, ne contenait qu’une trace impondérable. Ainsi on avait bien une formation de rubigine et dépôt de celle-ci dans les ganglions lymphatiques efférents, mais ce dépôt ne contenait qu’une partie très minime du fer injecté. Dans le cas dont je rapporte le dosage, il avait été injecté 60 centimètres cubes de sang contenant probablement de 25 à 30 mil