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un chiffre notablement plus fort. Cette période de vingt à quarante ans est celle où l'on meurt le plus de tuberculose, on retrouve ici une influence pathologique ; en éliminant du calcul les chiffres supérieurs à 1, nous avons laissé encore beaucoup de chiffres pathologiquement élevés. Cette moyenne de 0,39, qu'on retrouve identiquement dans les deux sexes pour la période de vingt à quarante ans, ne représente donc rien de bien défini. La moyenne des deux autres périodes, étant donné l'accord entre ces deux périodes dans chaque sexe, présente une signification physiologique. Il y a une différence sexuelle de même sens que pour le foie, mais beaucoup moins accusée.

La rubigine, pigment constitué par un hydrate ferrique

  • 1895. Recherches chimiques sur un cas de diabète pigmentaire (avec E. Auscher). Société de Biologie, 20 mai. Recherches (suite). Hydrate de fer colloïdal (avec E. Auscher). Société de Biologie, 29 juin.
  • 1896. Accumulation d'hydrate ferrique dans l'organisme animal (avec E. Auscher). Archives de Physiologie. Fréquence relative de la rubigine en pathologie humaine (avec A. Guillemonat). Société de Biologie, 20 juin.
  • 1897. Sur l'histoire de la sidérose viscérale et de pigments ferrugineux. Société de Biologie, mai. Observations et expériences, pages 112-128.

Au commencement de l'année 1895, mon ami regretté le Dr. Auscher avait attiré mon attention sur un sujet dont il faisait l'autopsie ; il s'agissait d'un cas de diabète pigmentaire, ou cirrhose pigmentaire (le diabète n'étant là qu'un épiphénomène). Dans cette maladie, on trouve la plupart des organes, mais en première ligne le foie, bourrés de pigments qui jusque-là avaient été mal définis. Tout d'abord, nous avons constaté l'existence de deux pigments distincts, l'un noir et l'autre jaune brun, ocracé. Dès la simple inspection des organes de la cavité abdominale, cette dualité s'imposait, à cause de la localisation différente des deux pigments.

Tout le péritoine pariétal et viscéral était coloré en noir intense ; le foie présentait à sa surface comme sur les coupes une coloration ocre très frappante ; la rate était de la même couleur, ainsi que les ganglions lymphatiques ; le pancréas avait une teinte ocracée un peu plus pâle ainsi que les glandes salivaires. Au microscope, on distinguait deux espèces de granulations pigmentaires dans les mêmes tissus ; l'aspect macroscopique tient, en effet, non à une localisation exclusive, mais à la prédominance très marquée de l'un des pigments sur l'autre.