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humain à terme. Société de Biologie, 19 janvier.

  • 1896. Dosage du fer dans les tissus que l'on ne peut débarrasser mécaniquement de leur sang (avec Guillemonat). Société de Biologie, 20 juin. Variations pathologiques de la teneur en fer du foie et de la rate chez l'homme. Société de Biologie, 20 juin. Le fer dans le foie et dans la rate ; comparaison de l'homme aux diverses espèces animales (avec Guillemonat). Société de Biologie, 11 juillet. Teneur en fer du foie et de la rate chez l'homme (avec Guillemonat). Archives de Physiologie (octobre).
  • 1897. Observations et expériences, pp. 69 à 111.

Ce qu'il faut étudier, c'est le fer fixé dans le tissu même de l'organe, et non celui qui s'y trouve dans les vaisseaux sous forme d'hémoglobine. Le foie peut souvent être débarrassé mécaniquement de tout son sang par une abondante circulation d'eau physiologique ; pour les autres cas et pour la rate en général, j'ai dû établir un procédé permettant de déterminer à part le fer existant sous forme d'hémoglobine.

Existence d'une moyenne spécifique.

La première question qui se pose est la suivante : Y a-t-il dans la période d'état de l'organisme, une fois la croissance terminée, et avant la vieillesse, une proportion normale de fer dans le foie et dans la rate, ou bien cette proportion est-elle soumise à des variations, sinon accidentelles, du moins tout à fait contingentes, dépendant, par exemple, de l'alimentation? S'il en était ainsi, il serait complètement inutile de chercher des lois. Chez le chien adulte normal, sacrifié sans précaution préalable, on obtient pour le fer du foie des chiffres qui sont le plus souvent voisins de 0,10 (1), mais qui s'élèvent parfois à 0,15, rarement jusqu'à 0,25. J'ai, après cette constatation, soumis deux chiens à un jeûne de quinze jours ; les animaux ne recevaient que de l'eau. Au bout de ce temps ils ont été sacrifiés ; j'ai obtenu des chiffres rentrant complètement dans la série habituelle. Puisqu'un jeûne si prolongé n'a eu aucune influence appréciable, on peut admettre que le fer du foie n'est pas sous la dépendance de l'alimentation. Les variations assez considérables qu'on observe exceptionnellement tiennent à des causes indéterminées, mais liées à des processus intimes de la nutrition. Nous verrons plus loin, en déterminant expérimentalement quelques-unes des causes qui font varier le fer dans le foie, que les effets de ces causes sont durables et se retrouvent parfois à très longue échéance. La teneur en fer du foie d'un sujet donné n'est donc pas un phénomène éphémère, et, hors du cas d'un accident