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ent respiratoire ; j'ai cherché à connaître le circuit organique par lequel il est emprunté au milieu pour venir constituer la molécule de l'hémoglobine ; puis, comme l'hémoglobine est incessamment détruite, ce qu'en devient le fer. On n'avait là-dessus que des renseignements fort contradictoires (1). Or, on peut étudier la teneur et les variations quantitatives du fer dans les différents organes en dehors de toute hypothèse ; avec un bon procédé de dosage, on est sur un terrain chimique solide, et on doit arriver à des faits bien établis. J'ai obtenu dans cette direction un certain nombre de résultats que je vais exposer (2).

Élimination du fer par l'urine.

  • 1895. Quantité de fer contenue dans l'urine. Société Chimique, 8 février, et Société de Biologie, 9 février. Sur l'élimination par le rein du fer injecté dans le sang. Société de Biologie, 30 mars. Sur l'élimination du fer par l'urine. Archives de Physiologie, 1er avril.
  • 1897. Observations et expériences sur les mutations du fer chez les Vertébrés, p. 45.

Le rein n'élimine à l'état normal que des traces impondérables de fer, certainement moins d'un demi-milligramme par vingt quatre heures chez l'homme (36). Avant mes recherches, on admettait une élimination beaucoup plus considérable ; les recherches postérieures ont confirmé ce chiffre minime. D'ailleurs, le fer injecté sous une forme quelconque dans le sang ne reparaît dans l'urine qu'en proportion très faible et seulement dans les premiers instants qui suivent une injection considérable (38). L'étude de l'urine ne peut donc nous renseigner en aucune manière sur les mutations organiques du fer.

Élimination du fer par l'intestin.

  • 1897. Quantité de fer contenue dans les fèces de l'homme (avec Guillemonat). Société de Biologie, 1er mai. Observations et expériences, p. 62.

On savait que l'épithélium intestinal élimine normalement du fer ; quel est le taux de cette élimination?

  • 1. Dès qu'un auteur croit avoir établi quelque chose, un autre vient le démentir, et un troisième expérimentateur ne tarde guère à mettre en doute le bien-fondé de la seconde opinion. Zaleski, Archives expérimentales de Pathologie, t. XXIII, p. 325, 1887.
  • 2. M. Lapicque a publié en 1897 sur les mutations du fer chez les Vertébrés, un travail resté classique. Charles-Émile François-Franck, Société de Biologie, 16 mars 1907, p. 451.