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j'ai établi le procédé suivant : l'échantillon, soit par exemple un gramme de sang, est introduit dans un ballon de Kjeldahl, additionné de un centimètre cube d'acide sulfurique monohydraté, chauffé et additionné, suivant certaines précautions, d'acide azotique ; et l'on obtient rapidement, sans avoir fait un épuisement ni une filtration, dans le récipient même où l'on avait pesé la matière première, c'est-à-dire sans aucune chance de perte, une solution peu étendue, parfaitement limpide et incolore ; le fer y est contenu à l'état de sulfate ferrique, en présence d'un grand excès d'acide sulfurique ; nous sommes d'emblée dans les conditions où doit s'effectuer le dosage colorimétrique. Un dosage, dans sa totalité, ne prend guère plus d'une heure ; deux dosages, menés parallèlement, peuvent être terminés en une heure et demie. Ce procédé est indiqué en France comme le procédé de choix par M. Albert Dastre et par la plupart des manuels (1) ; parmi les auteurs qui l'ont employé à l'étranger, je puis citer M. Dhéré (de Fribourg, Suisse), et M. Tedeschi (de Pise) (2).

1. Notamment, Jean-Pierre Morat et Maurice Doyon, Traité de physiologie, 1er volume, 1904.

2.

  • En ce qui concerne les invertébrés, les ressources dont dispose la chimie ne permettaient pas cette étude. Nous-même n'avons pu l'aborder que grâce au procédé de Lapicque. Ce procédé est parfaitement adapté aux recherches biologiques. Les comparaisons avec la méthode volumétrique de Margueritte ou la méthode par pesée ont mis en évidence la sûreté des déterminations et par conséquent la confiance qu'elles méritent. Albert Dastre et Floresco, Archives de Physiologie, 1898.
  • La méthode colorimétrique (de Lapicque) est très bonne pour chercher et calculer de très petites quantités de fer ; la substance organique et tout le procédé nécessaire pour sa destruction ne changent pas la sûreté des résultats. Alessandro Tedeschi, in Journal de Physiologie et de Pathologie générale, 1899, p. 24.
  • J'ai recouru au procédé colorimétrique de M. Lapicque, le seul qui permette de déterminer avec certitude les fractions du milligramme. Ch. Dhéré, même recueil, 1900, p. 621.

Circulus organique du fer

Le fer n'est point un composant banal de l'organisme ; bien qu'il soit très répandu dans le monde extérieur, il ne circule pas dans le corps des animaux d'une façon contingente, entrant par l'intestin et sortant par le rein au hasard des alimentations, comme font la potasse et la soude, par exemple ; on ne le trouve que dans certains organes, du moins en proportions plus fortes que de simples traces. Chez les vertébrés, on lui connaît un rôle particulièrement important : c'est de servir à la constitution du pigm