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  • 1908
    • (163). Relation entre la grandeur des yeux et le poids de l'encéphale chez les vertébrés inférieurs (avec M. Laugier), Société de Biologie, 20 juin.
    • (185). La grandeur relative de l'oeil et l'appréciation du poids encéphalique, Académie des Sciences, 20 juillet.

Chez les vertébrés inférieurs, j'ai trouvé, avec M. Henri Laugier, qu'il existe entre la grandeur de l'œil et le poids de l'encéphale une relation évidente sans calcul. Exemples: Rana esculenta et Rana fusca présentent à peu près le même poids du corps; elles ne paraissent pas se distinguer l'une de l'autre quant à la complexité de leur vie de relation; or l'encéphale de R. esculenta est plus lourd que l'encéphale de R. fusca, de 20 p. 100 environ; le diamètre transversal de l'œil varie de l'une à l'autre à peu près dans le même rapport. L'encéphale de Lacerta viridis est presque triple (en poids) de celui d'Anguis fragilis; le diamètre de l'œil du premier est un peu plus que double de celui du second. Une Dorade, Pagellus centrodontus, se distingue parmi les Sparidoe par les dimensions considérables de ses yeux; son encéphale l'emporte d'un tiers (toujours à poids du corps égal) sur celui d'une espèce voisine à œil plus petit. Réciproquement, Alytes obstetricans et Hyla arborea, avec des poids du corps dont l'un est presque le double de l'autre, ont des yeux à peu près égaux; leurs poids encéphaliques sont aussi à peu près égaux. La surface rétinienne a donc, sur le poids de l'encéphale, une influence prépondérante par rapport aux autres surfaces somatiques. Cette prépondérance se retrouve chez les mammifères; mais ici, pour s'en rendre compte, il faut d'abord déterminer la loi suivant laquelle la grandeur de l'œil varie avec la grandeur du corps entre animaux semblablement organisés. On sait (depuis Haller) que les dimensions de l'œil varient moins que les dimensions homologues du corps en général; on n'a jamais formulé une relation précise. Le chat domestique, pour un poids corporel de 3 kilogrammes, présente un diamètre oculaire transversal de 20 millimètres; la panthère, pour un poids de 40 kilogrammes, un diamètre oculaire de 28 millimètres. En calculant sur ces chiffres, on trouve que la surface rétinienne varie moins vite que la racine carrée et plus vite que la racine cubique de la racine corporelle. Une telle relation n'a pas de signification géométrique; d'autre