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Influence de la température

  • 1904. Variation systématique de la loi d’excitation avec la température. Congrès international de physiologie de Bruxelles, septembre.
  • 1907. Influence d’une variation locale de température sur l’excitabilité du nerf moteur (avec Marcelle Lapicque). Société de Biologie, 12 janvier.

Dès nos premières recherches, nous avions constaté qu’un abaissement de température, qui ralentit la courbe de contraction du muscle augmente le rapport a/b de la formule d’excitation, l’élévation de température a l’effet contraire, accélérant à la fois la contractilité et l’excitabilité. L’excitabilité définie au sens ancien du mot, simplement par l’intensité nécessaire pour une durée toujours la même, apparaît comme augmentée par le froid. (Excitabilité directe.) C’est ce que l’on avait déjà constaté, en faisant remarquer le caractère paradoxal de ce phénomène au point de vue physico-chimique.

  • Exemple :
  • VOLTAGE NÉCESSAIRE
  • Capacité 16 10 6
  • 8 0,8 0,6 0,5
  • 6 0,82 0,65 0,58
  • 3 1,0 0,9 0,8
  • 1 1,75 1,6 1,55

En présentant une expérience de ce genre au Congrès de Bruxelles, j’indiquais théoriquement qu’on pouvait concevoir diverses explications physiques des paramètres résolvant le paradoxe (une excitabilité élémentaire augmentant avec la température, un décrément augmentant aussi avec la température, comme tous les phénomènes physico-chimiques). En 1896, Gotch et MacDonald avaient publié une série d’expériences remarquables sur la variation d’excitabilité nerveuse (mesurée par la hauteur de la contraction des muscles) sous l’influence d’un changement de température au point excité ; ils avaient observé que l’excitabilité augmente pour les chocs d’induction, diminue pour les courants galvaniques, avec l’élévation de la température. Gotch, dans un exposé daté de 1900, concluait ainsi : « Ces faits ne peuvent s’accorder qu’avec l’interprétation suivante, suggérée d’ailleurs par diverses observations : les courants induits de rupture excitent par la production de changements qui ne sont pas de la même espèce que ceux produits par les courants galvaniques plus prolongés ; le nerf