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Pour chaque valeur de t, les quantités calculées au moyen de ce tableau, V*t/R, apparaissent sensiblement égales aux valeurs déduites du tableau A par la formule VoC*(1 - exp (-t/C*R)). Cette égalité n’est qu’illusoire. En effet : dans un grand nombre d’expériences, j’ai déterminé au galvanomètre balistique les quantités dépensées respectivement par l’onde rectangulaire et par la portion liminaire de décharge durant le même temps et produisant le même effet physiologique. J’ai toujours observé, pour les excitations brèves, que l’onde du condensateur excite avec une quantité d’électricité moindre que l’onde rectangulaire de même durée ; les quantités sont à peu près égales pour les excitations plus durables.

Paramètre chronologique dans l'excitabilité

  • 1903. Sur la contractilité et l’excitabilité de divers muscles. Société de Biologie, 7 mars. Variation de la loi d’excitation électrique pour les divers muscles de la grenouille suivant la rapidité de contraction. Société de Biologie, 4 avril. Excitabilité et contractilité de divers muscles ; réponse à Mlle Józefa Joteyko. Société de Biologie, juillet. Recherches sur la loi d’excitation électrique. Journal de Physiologie et de Pathologie générale, septembre et novembre.
  • 1904. Durée du processus d’excitation pour différents muscles. Société de Biologie, 18 mars ; Académie des Sciences, 20 mars. Sur la grandeur des temps à considérer pour les phénomènes d’excitation ; comparaison de la grenouille à quelques invertébrés marins. Bulletin de la station biologique d’Arcachon.
  • 1906. Observations sur une communication de M. Zanietowski relative aux lois d’excitation. Société de Biologie, 27 janvier.

(Toutes les recherches ci-dessus en commun avec Marcelle Lapicque.)

Excitabilité et contractilité.

J’avais abordé les recherches sur l’excitation de la façon suivante. Je voulais comparer au point de vue de la contractilité un certain nombre de muscles squelettiques chez un même animal et chez divers animaux voisins (grenouilles et crapauds, par exemple), et chercher s’il n’y a pas une relation, comme il semble, entre la forme de contractilité et la fonction du muscle. Je retrouvai tout de suite un fait déjà vu, quoique généralement négligé ; chaque muscle a une courbe de secousse caractéristique ; la contraction élémentaire s’accomplit en une durée très variable d’un muscle à l’autre ; le triceps crural est plus rapide, le droit antérieur de l’abdomen notablement plus lent que le gastrocnémien (chez R. esculenta). Mais, en outre, la hauteur de la secousse maximale, produite par l’onde d’ouverture d’une bobine d’induction, est (toute proportion gardée quant à la longueur des fibres contractiles), inversement proportionnelle à la durée ; je reconnus que cette hauteur de la