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Cette inflexion ne peut être attribuée à aucune cause expérimentale contingente ; elle tient à la nature même du phénomène.

Nous avons été les premiers à signaler cet écart entre l’expérience et la formule de Hoorweg ; ce fait a été confirmé par Cluzet, puis par L. Hermann.

Forme de la décharge du condensateur et de diverses ondes électriques dans les conditions de l’excitation.

On raisonne en physiologie sur les décharges du condensateur dans l’hypothèse que l’effet de la self-induction du circuit est négligeable. On se sert alors, pour exprimer l’intensité i du courant de décharge en fonction du temps t de la formule i = (V/R)*exp(-t/R*C). En 1903, dans le laboratoire d’enseignement physique de la Sorbonne, voisin du laboratoire de physiologie, M. Rothé employait un oscillographe d'André Blondel pour les recherches qui ont fait l’objet de sa thèse de doctorat. Grâce à la bienveillance de M. Edmond Bouty et à l’obligeance de M. Rothé, j’ai pu facilement avec cet appareil tout installé et tout réglé, enregistrer et contrôler de la façon la plus directe les formes des ondes de décharge du condensateur, traversant des muscles dans les conditions ordinaires de l’excitation. Sur la photographie reproduite ici (courbe de l’intensité en fonction du temps ; C = 10^(-6), R = 5.10^(3), V = 8 volts ; un centimètre d’abscisse, comme il est facile de le voir, vaut environ un centième de seconde), la forme de la décharge, nullement oscillante, répond à la formule théorique ci-dessus. Vers la fin de la décharge, la courbe présente bien quelques petites ondulations, mais aucune de ces ondulations ne passe au-dessous du 0,