Page:Lapicque - Notice sur les titres et les travaux scientifiques, 1908.djvu/110

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’elles. Je constatai alors nettement, sur le chien et sur le cobaye, une diminution de l’hémoglobine dans le sang central. L’hyperglobulie instantanée de Gaule n’était donc qu’apparente ; il s’agit d’un changement de répartition des globules dans l’arbre circulatoire et non d’un enrichissement réel en globules. Les recherches de MM. André Mayer, Victor Henri et Jolly, organisées en connexion avec celles-là, aboutirent à la même conclusion. En présentant à la Société de Biologie le rapport d’ensemble, j’annonçais qu’un tiers de la subvention restait disponible, et j’ajoutais : « Comme nous arrivons à une conclusion tout à fait négative sur la question de multiplication des globules au cours des ascensions, je pense que c’est un devoir de mettre le crédit restant à la disposition des physiologistes qui tiendraient pour l’hypothèse opposée ». Au moment où j’écris ceci (novembre 1908), la somme est toujours aux mains du trésorier de la Société de Biologie, et notre opinion semble avoir définitivement prévalu. Entre temps, j’avais rendu très vraisemblable que l’augmentation des globules dans le sang périphérique au cours des ascensions est provoquée par le froid, et non par l’altitude. En effet, avec A. Mayer, nous avons vu sur le cobaye que le nombre des globules dans le sang obtenu par piqûre de l’oreille augmente notablement si, en hiver, on transporte simplement les animaux du laboratoire chauffé à un balcon en plein air.


Appendice : Cœur et vaisseaux.

Influence du chloral sur les battements rythmiques dans le cœur du chien excisé.

  • Note de la Société de Biologie (avec Mme Gatin-Gruzewska), le 7 février 1903.

Depuis que Locke a montré que la solution minérale de Sydney-Binger, additionnée d’oxygène et d’un peu de sucre, suffit à entretenir les battements rythmiques dans un cœur de lapin séparé du corps, l’expérience a souvent