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principal consiste dans la destruction, par les organes hématolyliques, des globules altérés chimiquement et plus vulnérables, la destruction se faisant par phagocytose.

La courbe hématolytique.

La courbe de la destruction globulaire en fonction de l’hypotonie du milieu, comme on le voit sur la figure ci-dessus, convexe en bas pour les solutions fortes, tend vers une droite pour les solutions plus faibles ; poursuivant cet examen pour les solutions de plus en plus faibles, j’observai qu’avant d’atteindre sa limite 100, la courbe s’infléchissait en sens inverse. Cette courbe me parut valoir la peine d’être examinée pour elle-même sur divers sangs normaux, et je mis à ce travail un autre de mes élèves, M. Lesage. Ses résultats confirmèrent que la courbe a bien la forme en S que je viens de dire. En général, l’inflexion supérieure est moins marquée que l’inférieure ; au milieu, sur la plus grande partie de son étendue, la courbe est rectiligne et peu penchée. J’ai interprété cette courbe par l’existence de globules inégalement résistants, conception que des recherches différentes avaient déjà suggérée à M. Malassez ; la grande masse des globules (environ 85 p. 100 dans le sang de nos chiens adultes) fournit par sa destruction la partie de la courbe qui forme une droite peu inclinée comprise normalement entre les solutions 30 ou 34 d’une part, 42 ou 46 de l’autre ; il y a des globules moins résistants dont les plus fragiles commencent à se détruire dans la solution 50 ; et d’autre part, des globules, les moins nombreux de tous, qui sont un peu plus résistants que la masse.

Résorption du sang par les séreuses.

Avec ce procédé, M. Lesage, sous ma direction, a recherché ce que deviennent les globules quand on injecte dans le péritoine d’un chien du