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XI

PARIS


Paris, rue d’Aguesseau.

« Ma fille, ta vanité te perdra. » Ces paroles, que ma pauvre mère m’a répétées si souvent dans mon enfance et dans ma jeunesse, me reviennent à la mémoire. Elles pourraient bien avoir été prophétiques. Je n’ai pas voulu être traitée en vieille femme et revenir sagement par le train. J’ai tenu à faire un dernier voyage, seule avec Guy, dans son automobile de garçon. Cela m’a valu un rhume épouvantable, un rhume foudroyant. Quelles que soient les conséquences de mon obstination, je ne saurais la regretter. Cette course entre Tours et Paris a été prestigieuse. Enveloppée de mon long manteau doublé de vison, plusieurs épaisseurs de gaze sur le visage, couverte de fourure, une boule d’eau chaude sous les pieds, fièrement assise à côté de my boy, j’ai connu un bien-être physique par-