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X

TOURAINE


Touraine, Vouvray.

Voici la onzième année que je reviens à Vouvray et sous le même toit. J’ai fait la connaissance de mes hôtes à Vichy, d’une manière fortuite et drôle. Un soir, après le dîner, j’étais assise sur le banc de l’hôtel des Ambassadeurs où j’attendais l’heure d’aller au Casino, lorsqu’un monsieur de haute taille s’arrêta tout près de moi, pour allumer un cigare. La marchande de fleurs qui rôdait par là, croyant que nous étions ensemble, se précipita aussitôt vers lui, et avec une tactique qui réussit neuf fois sur dix :

— Achetez ces belle roses à madame, lui dit-elle, Je rougis de colère et j’ordonnai vertement à la malencontreuse bouquetière de s’éloigner.

M. A…, très amusé de ma confusion, ne put résister au plaisir taquin de l’accroître en achetant les