Page:Laperche - Sur la branche.djvu/387

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IX

PORTE-JOIE


Porte-Joie,

Un petit village de cent cinquante habitants, sur la rive gauche de la Seine, aux confins d’une grande plaine fertile, dans un décor merveilleux ; un village à deux heures et demie de Paris, qui ne mène nulle part, où l’on ne rencontre ni un pauvre, ni un vagabond, ni un promeneur, que les peintres connaissent seuls et où Daubigny avait planté sa tente. J’ignorais son existence, il y a une année. La volonté, qui a fait ma destinée si fantastique, a voulu que, l’hiver dernier, j’entrasse en relations avec la propriétaire de la seule villa que le village possède, et l’invitation cordiale, affectueuse, m’y a amenée. Je ne saurais dire tout le plaisir que j’ai éprouvé, en trouvant à la gare de Saint-Pierre-du-Vauvray, non pas un omnibus ou une automobile,

mais une voiture de ferme attelée d’une forte

21.