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LOFTSHALL


Loftshall.

Saint-Olaf ! Loftshall ! quelle distance entre ces deux demeures ! Saint-Olaf, le cottage de banlieue, l’horizon borné, la médiocrité. Loftshall, la maison de famille spacieuse et noble, la fortune. Mes amis ont passé de l’une à l’autre sans émoi et ils sont chez eux, ici, mieux que là-bas. Aujourd’hui seulement, je peux apprécier le courage de madame Baring.

Notre départ, notre voyage, notre arrivée ont été parfaits de tous points. Malgré moi, maintenant, je me prends à considérer les scènes de la vie humaine comme autant de tableaux plus ou moins bien réussis. Dans ceux qui sont douloureux, je découvre souvent le même soin, la même recherche, et ce qui reste en moi de la vieille Ève se révolte et s’indigne.

À la gare de Paddington, nous avons eu madame et mademoiselle Reynold, puis Philippe Beaumont, ces deux derniers venus ostensiblement pour dire