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SAINT-OLAF

près de lui ces longs bas de chasseurs que les Anglaises aiment à conledionner, cl tous deux causent politique et sport.

Ce sont là les lignes principales de la vie de nos voisins. Elles ne seront que légèrement modifiées par le rang et la fortune.

Chez le squire ou le grand seigneur, le déjeuner sera servi à neuf heures et demie. On y arrivera moins ponctuellement. 11 traînera même sur la table jusqu’à onze heures. La maîtresse de maison fera son ménage par l’entremise d’une femme de charge, mais elle le fera. Les hôtes potineront, liront les journaux, écriront leurs lettres dans le salon du matin, ou s’éparpilleront dehors selon leur bon plaisir. Aux sports simples s’ajouteront les sports de luxe. Le fleuretage, les intrigues féminines, matrimoniales, agrémenteront la routine. La journée se finira en grande toilette. Mais à travers tout cela, se retrouveront les lignes que j’ai reproduites. A mesure que du point médium où je les ai prises, on montera l’échelle sociale, elles seront moins rigides, plus brillantes, à mesure qu’on la descendra, elles deviendront plus ternes... plus indistinctes... puis elles finiront par se perdre dans l’effroyable nuit de la misère et du vice... et cette nuit en Angleterre est plus noire, plus profonde que partout ailleurs.

Saint-Olaf.

Les Français sont persuadés que les Anglais n’ont pas le sentiment de la famille et les Anglais que nous ne connaissons pas le home, — jugements absolu-