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SAINT-OLAF

non sur l’hygiène, le sport et l’hospitalité. Dans une famille française de même fortune, elles porteraient au contraire sur ces trois dernières choses.

A sept heures, on prend une petite tasse de thé en guise de ré"eille-matin. A huit heures et demie, un coup de gong annonce le déjeuner. Madame Baring et Edith descendent à la salle à manger nettement habillées, la première avec une « cap » bien blanche, une robe de laine, la seconde en costume tailleur. En Angleterre, les matinées et les robes de chambre ne sont pas de mise à la table de famille, pas même au rez-de-chaussée de la maison.

Le déjeuner se compose de viande froide, d’œufs ou de poisson, de ce lard grillé qui ouvre si bien l’appétit, de thé ou de café. Le courrier arrive, on lit ses lettres, ses journaux, on établit le programme de la journée.

Aussitôt le repas terminé, Rodney enjambe sa bicyclette qu’il laissera à la gare. De là, il part pour l’étude de Sir Richard, son oncle.

Mon amie s’occupe du ménage. Elle en a déchargé sa mère et, malgré son horreur pour cette tâche, elle la remplit avec une conscience bien britannique. Elle soigne les plantes, les fleurs qui décorent l’intérieur — et ce n’est pas une petite besogne, — elle décante les vins, descend à la cuisine où elle inspecte le garde-manger et combine le menu avec le terrible personnage qui règne dans le sous-sol. Les fournisseurs arrivent à cheval, à bicyclette, en voiture. Ils reçoivent les commandes, repartent grand train et tout est apporté en temps voulu. La viande et le pain sont pesés régulièrement à leur arrivée. Ici les cuisi-