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SAINT-OLAF

se trouvent la cuisine, la dépense et la salle des domestiques.

Le fourneau de la cuisine m’a frappée par ses dimensions. En France, on n’en trouverait de semblable que dans une très grande maison. Évidemment, c’est une machine qui tient plus de place dans la vie anglaise que dans la nôtre. Sa grille pourrait rôtir un mouton tout entier et son bouilloir fournit de l’eau chaude en abondance. Des viandes rôties à la broche, le bain quotidien, contribuent pour beaucoup à la santé et à la force de John Bull. Pas à mépriser le fourneau anglais, à importer plutôt.

La salle où les domestiques mangent et se tiennent est tout à fait jolie. Les gens de service ne sont pas nombreux à Saint-Olaf et ils ne suffiraient point si madame Baring et sa fille n’étaient d’aussi bonnes ménagères. Outre la cuisinière, il y a une fille de cuisine quelques heures par jour, une fille de chambre, — une femme de chambre. — ■ La fille de chambre est chargée de la propreté intérieure, la femme de chambre de tout ce qui regarde la salle à manger. Elle remplit l’office d’un maître d’hôtel, sert à table, soigne l’argenterie, répond à la porte et introduit les visiteurs.

Un jardinier, deux jours par semaine, suffit à l’entretien du jardin et de la pelouse grâce au bon outillage dont il dispose.

La maison de mes hôtes, comme toutes les maisons des gens comme il faut en Angleterre, est très hygiéniquement tenue. Chaque jour une pièce se fait à fond, la literie est aérée longtemps. Quand on quitte sa chambre, on en laisse la porte ouverte. L’air cir-