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L'ILE INCONNUE.

A Saint-Olaf, ce quartier se compose de trois pièces : l’une occupée par la cuisinière, l’autre très grande, très gaie, à deux fenêtres, par les deux femmes de chambre, la troisième est de réserve. Ces pièces aux murs ripolinisés m’ont donné une impression de vie simple mais digne et saine. Pour chaque personne un lit de fer bien garni, une armoire, une petite commode, une table, deux chaises, une toilette, — la toilette est considérée de première nécessité en Angleterre, on la trouve dans les maisons les plus pauvres. A ma grande satisfaction, j’ai vu dans ces chambres de jolis riens, des photographies, des cartes postales, des nœuds de ruban. Chez la cuisinière, il y avait des images de saints, du buis bénit et des fleurs. Voyez-vous des fleurs dans le taudis de nos gens ?

Miss Baring a ouvert un petit cabinet attenant qui avait des robinets d’eau chaude et d’eau froide, puis un tub.

— Leur salle de bains, m’a-t-elle dit en souriant. Quand on veut des domestiques propres, il faut leur fournir les moyens de l’être.

Kos voisins ont compris le devoir de faciliter l’hygiène à leurs serviteurs. Ceux qui le font par intérêt, pour leur propre santé sont plus intelligents que nous, ceux qui le font par bonté sont plus humains.

Sur le même palier, j’ai vu le réservoir d’eau. Il m’a paru énorme. En Angleterre, il y en a un dans chaque maison. Cet arrangement rend partout possible le bain quotidien.

Dans le sous-sol de Saint-Olaf, assez bien éclairé,