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LONDRES.

Son logement, situé au rez-de-chaussée, se compose d’un salon, d’une chambre à coucher et d’une salle de bains. Elle a en outre, une pièce à sa disposition pour une parente ou une amie. En Angleterre, l’hospitalité est tellement dans les mœurs, que l’on facilite à tous les moyens de l’exercer. Voilà un trait à retenir et qui fait grand honneur à nos voisins. La directrice va et vient dans les salles, donne elle-même les soins aux malades, arrangeant ici un bandage déplacé, encourageant l’un, égayant l’autre. Elle surveille non seulement le service de ses trois nurses, mais chaque jour elle fait la classe aux postulantes pour les préparer au brevet. Elle s’occupe, en outre, de l’administration, de la tenue des livres, du ménage dans ses plus petits détails. Elle est responsable de tout devant le conseil d’administration. Pour l’énorme travail que cette charge lui impose, elle reçoit cinq mille francs, m’a-t-on dit. Un homme en exigerait vingt mille. Le médecin est un jeune Chilien qui a fait ses études à Manchester et se propose de retourner dans son pays pour y fonder un hôpital du même genre. Il a dans l’aile gauche de l’Infirmerie un appartement pareil à celui de miss Newton. Le docteur et la directrice prennent leurs repas ensemble. Tous deux sont musiciens. Lui, joue admirablement du violon ; elle, l’accompagne au piano et ils passent de bonnes soirées délassantes. Cela paraît naturel à tout le monde. Dans notre pays, une semblable camaraderie serait impossible.

Lorsqu’une Anglaise consacre sa vie à une œuvre quelconque, elle ne se croit pas tenue à renoncer au monde et au sport. Elle cherche, au con-