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ANGLETERRE

Wimbledon,
Saint-Olaf.

La halte ! L’Île Inconnue ! Chaque fois que je dois replier ma tente ou plus prosaïquement refaire ma malle, j’éprouve un mélange de regrets, de plaisir, de petites appréhensions angoissantes, et aussitôt dans l’omnibus qui m’emmène vers une gare quelconque, le calme me revient. Je me mets à regarder les gens et les choses de Paris avec des yeux de voyageuse. Leurs physionomies, leurs lignes me semblent autres. Je passe dans des quartiers où je ne vais jamais et je me promets de les revoir. Puis vient l’enregistrement des bagages, la bousculade du départ, l’installation dans un compartiment et c’est fini ! Quel allégement ! L’ébranlement du train, ce mouvement initial vers l’inconnu, me donne toujours une sensation de plaisir. On s’accorde à proclamer les Anglais de mauvais compagnons de voyage. Je ne les ai