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cet arrondissement soit peu étendu, on y voit beaucoup d’anciens monastères ; c’est le rendez-vous des religieux bouddhistes de tout l'empire. L'un d'eux, nommé Ta0—thsioiicn, fréquentait la montagne de Hoang-nic ; il était neveu de Nem-kong. En gravissant ensemble les hauteurs, nos deux coeurs s’entendirent. Il aimait à partager mes excursions. Un jour que nous discourions ensemble sur le Tao, je lui dis :« Tout ce dont vous parlez, je l’ai déjà appris dans les livres des lettrés 1. — Cela se rattache à la doctrine de Bouddha, me répondit Thsiouen, comment les lettrés l’auraient ils trouvé eux-mêmes ? » (Après un long dialogue dans lequel South. tche s'efforce de montrer les points de ressemblance qui existent suivant lui, entre la doctrine de Confucius et celle de Bouddha, il continue ainsi :

« A cette époque, je me mis à commenter Laotseu. Chaque fois que j’avais terminé un chapitre, je le montrais à Thsiozierz, qui s’écriait avec admiration : Tout cela est bouddhique. »’

Après avoir demeuré pendant cinq ans a lruzricheou, je reiins à la capitale, et, quelque temps après, Thsioaen s°éloigna pour voyager. Vingt ans se sont écoulés depuis cette époque. J’ai revu et corrigé constamment mon commentaire de Lao-lsezz, et n’y ai jamais trouvé un seul passage que je ne pusse faire accorder avec la doctrine de Bouddha. Mais, parmi les hommes de mon temps, il n’y avait personne avec qui je pusse m’entretenir de ces matières relevées..l’eus ensuite l’occasion de revoir T/zsiouen et je lui montrai mon commentaire. »

Dans la deuxième aimée de la période Talroizan (en 1 1 08), Soutche écrit que, voyageant dans le midi, du côté de Hai’-/rang, il rencontra par hasard Tseu-ichen, son frère aîné, et resta près de lui, jj, pendant une dizaine de jours, dans 11211’1“oll(llSS€111€l1t de Teng-tcheou. jdr ll l’entretint de ses anciens travaux littéraires sur le Cïzilaiizg (le Livre des vers), le Tchumthsieou et les anciens historiens, et lui confia son commentaire sur La0—tseu.

« A cette époque, ajoute-t-il, j’eus le bonheur de rentrer en

’ C’est-à-dire dans les ouvrages des écrivains de l’école de Confucius.