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|, ·. xxvi LÉGENDE FABULEUSE

l· Le cinquième mois de la treizième année de l’empereur Tchrwwang «’ (1052 à 1002 avant J. C.), il monta sur un char traîné par un V È bufile noir, ayant pour cocher S iu-kia, et voulut sortir, à l’ouest, par le passage de Hanltou. Yn-hi, gardien de ce passage, sachant que 4 c’é-tait un homme extraordinaire, le suivit et l’interrogea sur le Tao. Lao-tseu changea plusieurs fois de nom. Tous les hommes, disent quelques livres des Ta0—sse, se trouvent souvent dans des circonstances périlleuses. Si alors le sage change de nom, pour se conformer aux changements qui arrivent dans la nature, il peut échapper aux ê dangers et prolonger sa vie. Beaucoup d’hommes de notre temps qui possèdent le Tao se soumettent aussi Ca cette nécessité. Lao-tseu vécut trois cents ans sous la dynastie des Tcheou ; dans ce long espace de temps, il a dû se trouver plus d’une fois exposé au danger : o’est pour cela qu’il changea souvent de nom. Pour avoir une idée exacte de toutes les circonstances de la vie de Lao-tseu, il faut s’appuyer sur les récits des historiens, et les comparer aux textes mystérieux que renferment les livres qui traitent des immortels. Quant aux opinions du vulgaire, elles sont, en général, empreintes de fiction et de fausseté. Je vois dans tous les livres des Tao-sse, dit K 0-hong, que La0—tsez1 avaitle ’teint d’un blanc tirant sur le jaune, de beaux sourcils, de longues oreilles, de grands yeux, des dents écartées, une bouche carrée (sic) et des lèvres épaisses. Son front était traversé par de grandes raies ; le sommet de sa tête offrait une saillie prononcée ; son nez était sout tenu par une double arcade osseuse ; ses oreilles avaient chacune trois ouvertures ; ses pieds, chacun dix doigts ; ses mains, chacune dix lignes. On dit qu’il fut gardien des archives sous l’empereur Wen ! wang, de la dynastie des Tcheou ; du temps de Wou-wang, il eut la ’charge de Tchou-hia-sse1. Les hommes du siècle, voyant qu’il avait joui d’une grande longévité, appelèrent Lao-tseu 2. Dès le moment y y 1 Suivant l’édition H, ce titre était le même que celui de gardien des archives. 2 On a vu, plus haut, le mot Lao-tseu traduit par le vieil enfant ; on pourrait dire ici le vieux clocteur, parce que le mot (seu (vulgo fis) se prend quelquefois pour docyëè leur, comme lorsqu’on dit Lie-tseu (le Cl0Ct€ur 011 le pl1il0Sophe Lie), Kouan-tseu, Sun-tseu, etc.

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