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LXXI



Dès qu’on sut quelque chose, le nombre des choses qu’on ne sut pas devint infiniment grand.

Dès que l’homme eut conscience de son ignorance, le désir de tout savoir lui rongea l’esprit. Il n’y eut plus qu’un immense rongement d’esprit.

Seuls les saints semblèrent échapper à ce rongement d’esprit. D’autres soucis rongeants qui leur sont particuliers les rongent. Voilà pourquoi le désir de savoir quelque chose ne leur ronge pas l’esprit.